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Photos et utilisation des WWG dans les ...
Collectivités
Les zones humides artificielles peuvent également être appliqués
à des populations importantes, à l'échelle de groupements de bureaux, communes, villages ou
villes. Il y a de nombreux exemples de systèmes traitant
les eaux usées de populations allant jusqu'a 20,000 personnes -
dont des effluents domestiques et industriels.
Dans ces cas, les effluents à traiter peuvent être concentrés en une
seule zone de WWG, mais il est préférable qu'ils soient conçus en plusieurs
bassins décentralisés proche de la zone de production des eaux usées, réduisant ainsi les coûts et les distances de
pompage et de tuyauterie.
Exemple :
Bureaux municipaux de l'agence environnementale BAPELDADA (Agence régionale de gestion des impacts sur l'environnement), Denpasar, Bali, Indonésie
40 personnes
Exemple :
Vieux Ksar de Témacine, Touggourt, Algérie
100 personnes
En 2007, une station pilote de traitement WWG de 400 m2 a été installée pour commencer l'assainissement d'un groupe de maisons et d'une mosquée du Vieux Ksar de Témacine, un site historique qui fut pendant longtemps un arrêt sur la route vers la Mecque pour les populations du nord-ouest de l'Afrique et sous rénovation avec l'assistance de l'UNESCO. Ce projet fut réalisé å l'initiative de l'Association Shams, en association avec la Zaouia Tidjania et le Ministère de Ressources en Eaux. Le gouvernment et les autorités des différentes wilayas en ont été tellement satisfaits que cette famille de traitement est dans le processus d'être étendue à toutes les provinces du pays.
A la plantation, le bassin a la forme d'un croissant de lune, avec une vue de la fosse septique utilisée en traitement primaire, Juin 2007.
En 2011
Exemple :
Emu Creek (Gulgagulganeng) proche de Kununurra,
Australia de l'Ouest
50 personnes, 3 unités WWG
En 2002, 3 WWG ont été installés pour résoudre les problèmes de santé
et environnementaux causés par les eaux usées d'une communauté aborigène
d'une cinquantaine de personnes vivant à l'ouest de l'Australie.
Problèmes à résoudre et Solutions Apportées :
Les habitations locales construites à meme le sol étàient souvent inondées
pendant la saison des pluies ; en conséquence, les zones de drainage
échouaient dans leur rôle d'évacuation des eaux. Ainsi, la présence
d'effluents polluésàla surface des sols provoquait non seulement de
mauvaises odeurs, mais la dégradation écologique de l'eau douce - superficielle
et souterraine -, ressource précieuse dans cette partie du monde. Le
peu d'habitants et la dispersion des maisons rendaient le pompage des
effluents dans une usine d'épuration centralisée trop couteux et peu
rentable. De plus, les communautés aborigènes ne se sentant souvent
pas propriétaires des infrastructures qu'ils utilisent, laissent les
robinets d'eau ouverts, générant ainsi une consommation d'eau excessive
pour la capacité de traitement des fosses septiques (cause principale
des débordements récurrents d'effluents).
Ces problèmes ont été résolus par les WWG. Outre notre réponse aux besoins
techniques et économiques d'Emu Creek (économie de cout considérable
par rapport à une usine centralisée de traitement à base chimique ou
mécanique), la communauté s'est trouvée significativement embellie.
Ce système de traitement par des Jardins a généré un assainissement
général de celle-ci, contribué à un regain de dignité et à une prise
de conscience du besoin de préserver cette ressource précieuse qu'est
l'eau. Dès la formation des habitants au système des WWG, une meilleure
approche de l'utilisation de l'eau a pu être observée.
Les tests de qualité de l'eau à la sortie des WWG ont démontré qu'un
degré élevé de purification était déja atteint peu après la mise en
marche du système (90% de réduction dans la DBO, plus de 98% des solides
suspendus, 60-80% des nutriments).
Participation de la Communauté :
D'autres avantages de notre système dans le traitement communal des
eaux usées ont été mis en lumière. C'est, en effet, la communauté d'Emu
Creek qui a choisi son approche face aux problèmes qu'elle rencontrait:
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Ses membres ont sélectionné les plantes pour
les WWG, qu'il s'agisse de belles plantes à fleurs ou d'arbres fruitiers
dont les fruits sont consommables sans risque, tels les papayes,
bananes, noix de coco... etc.
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Des membres ont été employés pendant la construction
et formés pour l'entretien et le fonctionnement des WWG.
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Plusieurs ateliers ont été tenus sur le thème
de la conservation de l'eau.
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Les peintres de la communauté ont peint leurs
"Temps de Reve" sur les Boîtes de Contrôle du niveau d'eau. Ils
firent ainsi acte de propriétaires sur les Jardins, avec tout ce
que cela signifie quant à leur implication dans le bon fonctionnement
des WWG.
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Afin d'encourager davantage l'abondance végétale
des communautés avoisinantes, les habitants d'Emu Creek nous ont
demandé de leur distribuer des boutures issues de la grande variété
de plantes des Jardins (plus de 35 espèces).
Exemple :
Projet d'Action Communautaire pour la Mangrove
(Mangrove
Action Project Community Center) à Tiwoho,
Sulawesi du Nord
Un premier système de WWG fut conçu et construit en 2003 en Sulawesi
du Nord, utilisant certaines espèces de la mangrove.
Les WWG servent non seulement d'outil pédagogique pour une mise en valeur
de la répartition et écologie de la mangrove - des espèces côtières
(premier Jardin) à celles de l'intérieur des terres (deuxième Jardin)
- mais aussi à la présenter comme écosystème riche en plantes médicinales,
fibres, nourriture et bois de chauffe.
Notre stratégie pour les sites de ce Projet d'Action était, est toujours
(projet en progression en 2004), d'utiliser une grande variété d'espèces
endémiques de la mangrove (mangroves véritables et associées), afin
de mettre en valeur aussi bien les espèces superficielles que les arbres
profondément enracinés, quelle qu'en soit leurs provenances (côte ou
intérieur des terres). Une telle diversité de plantes - et donc de niveaux
d'enracinement - favorise l'oxygénation d'un environnement tel que les
WWG et améliore l'épanouissement d'une vie bactérienne intense. Par
ailleurs, cette diversité permet de limiter l'impact d'une maladie éventuelle
sur une espèce végétale. L'objectif principal de ce projet reste, toutefois,
de démontrer l'exceptionnelle biodiversité des mangroves de la Sulawesi
du Nord, l'une des plus importantes dans le monde.
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